lundi 12 mars 2012

La formation infirmière au Maroc


Au Maroc, le métier et la formation d’infirmier ont suivi beaucoup de modifications ces dernières années. C’est après la colonisation française que la demande en infirmiers a été importante. Il y a eu donc formation des aides soignants aux gestes infirmiers. Dans les années qui ont suivies, l’état Marocain a mis en place la formation d’infirmiers  brevetés (avec un niveau brevet +2 ans) puis la formation d’infirmiers diplômés d’état avec un  niveau Bac +2. C’est à partir de 1995, qu’une nouvelle réforme a eu lieu pour l’obtention du diplôme d’état infirmier Bac +3. L’entrée dans cette formation se fait sur sélection des notes au Bac puis d’un concours oral et écrit. La formation demande une implication personnelle dans leurs apprentissages car ce sont les étudiants qui recherchent et réalisent leurs cours. L’IFCS (institut de formation aux carrières de santé) est un établissement de formation pour les infirmiers diplômés d’état, les kinésithérapeutes, orthophonistes, sages femmes, agents de maintenance biomédicale, manipulateurs en radiologie …Pour la formation d’infirmier d’état, ils choisissent leurs spécialités à l’entrée dans la formation par exemple infirmier polyvalent ou infirmier d’hygiène scolaire ou infirmier en psychiatrie…

Il existe des écoles privées et publiques réparties surtout au niveau des grandes villes tels que Rabat, Casablanca, Tanger. Actuellement, la majorité des formations se fait dans le privé, le programme de formation n’a pas de convention avec l’Etat, les écoles sont des établissements à but lucratif. Les étudiants sortants de cette formation sont seulement engagés dans le privé.

Les activités infirmières sont différentes de celles en France car elles pratiquent des actes médicaux tels que les sutures, la vaccination de l’enfant, le suivi de la femme enceinte post et pré natal, la prescription et la délivrance de la première pilule, la pose de dispositif intra utérin etc…

Merci à Hakima, la major du centre de soins DERB GHALLEF pour nous avoir consacré du temps à cette recherche !


Sabrina et Aurélia

Financement et système de santé

Cet article sur la prise en charge financière des soins vient compléter l’article du système de santé.

Comment est financé le système de santé marocain ?

La principale source de financement provient des ménages (52% des dépenses de santé sont financées par les ménages en 2003, et 44% par le financement collectif avec une fiscalité nationale et locale de 28% et assurance maladie de 16%). Certains organismes de coopération internationale participent au financement des programmes de santé du ministère de la santé marocaine. Par exemple, l’ONU finance le programme pour la lutte contre les IST-SIDA.

Les marocains ont-ils des soins gratuits dans tous les cas dans le secteur public ?

Les personnes démunies peuvent bénéficier de la gratuité d’une prise en charge médicale dans toutes les structures de soins si elles possèdent un certificat d’indigence délivré par l’autorité locale. Dans deux mois l’état met en place une nouvelle assurance RAMED Régime Assistance Médicale aux Economiquement Démunies. Elle est délivrée  pour un foyer à partir d’un dossier tenant en compte de plusieurs facteurs (dépenses, ressources, besoins, état de l’habitation etc…). Cette assurance est financée par le ministère de l’intérieur, de l’agriculture et de la santé public. Elle permet la gratuité de tous les soins dans le public et également dans le privé si l’établissement public ne possède pas le matériel  nécessaire à la bonne prise en charge médicale du patient.

Ont-ils une forme de sécurité sociale ?

Depuis le début des années 2000, il existe une couverture sanitaire obligatoire AMO assurance maladie obligatoire. Elle est destinée aux fonctionnaires (travailleurs dans le secteur public) et aux salariés (travailleurs dans le secteur privé). Le financement de cette assurance est réalisé par un prélèvement sur salaire et une cotisation des entreprises. Il existe deux caisses pour l’AMO ; la CNOPS(caisse nationale des organismes de prévoyance sociale) pour les fonctionnaires et la CNSS(caisse nationale de sécurité sociale) pour les salariés. La couverture médicale assure que 30% des soins, le reste est financé soit par la personne, soit par son assurance complémentaire. Selon les prestations de soins, les caisses de remboursement ont des conventions avec les établissements.  Seulement très peu de marocains ont une complémentaire. Certaines entreprises, telles que SONASID, qu’on a visité dans le cadre de la découverte de la médecine préventive, prennent en charge financièrement tous les soins des salariés. Pour les travailleurs du secteur libéral, il existe des assurances soit entièrement privées, soit en partie aidées par l’état.

Pour ceux qui vont dans le secteur privé, doivent-ils régler l’ensemble des soins ?

Le règlement des soins dans le secteur privé dépend de la couverture médicale du patient, ainsi que des conventions passées entre les caisses d’assurance maladie et les établissements.

Dans l’ensemble des établissements de soins, les remboursements se font sur la base d’une tarification nationale de référence. S’il reste une partie des frais c’est à la charge de l’assuré.


Nous avons recueilli quelques exemples de tarification :

Ø  Actes médicaux :

·         Consultation en cabinet chez le médecin généraliste : remboursement de 40DH

·         Actes de biologie médicale : remboursement de 0,90DH

Ø  Actes paramédicaux :

·         Actes pratiqués par l’infirmière : remboursement de 7,50DH

·         Actes pratiqués par la sage femme : remboursement de 7,50DH

Ø  Séjours :

·         Lits en chirurgie ou en médecine : remboursement de 100DH

Ø  L’accouchement :

·         Forfait global : remboursement de 500DH

En conclusion, nous pouvons constater qu’il existe de grande inégalité dans la prise en charge des soins de la population. Se soigner est difficile pour la majorité de la population.

 Sabrina et Aurélia

lundi 5 mars 2012

SOS Village d’Enfants d’El Jadida


Au cours de notre semaine dans le centre de soins de Sidi Yahaa, nous avons profité de l’opportunité de découvrir une structure associative pour les orphelins de la province d’El Jadida, toujours dans l’objectif de découvrir et de s’enrichir de leur fonctionnement. Nous  avons rencontré le directeur du village, accompagné de Mr Caïd. Il a pris le temps de nous expliquer l’origine de la création de cette fédération internationale  SOS Villages d’Enfants, l’organisation, le recrutement du personnel, le financement de la structure… et de nous faire visiter les maisons.  Le but de cet organisme est de créer pour ces enfants un environnement familial. C’est pour cela que chaque village est organisé en différents appartements ou maisons dans lesquels un parent SOS a la charge de plusieurs enfants. Il existe au Maroc que des mères SOS mais il y a des pères SOS en Norvège et des couples SOS en Autriche, cela dépend de la culture de chaque pays.  L’association SOS Villages d’Enfants du Maroc permet aux orphelins de bénéficier d’une structure d’accueil, il existe 5 villages au Maroc. Celui d’El Jadida accueille 100 enfants (49 filles et  51 garçons). Chaque mère SOS a la charge de 4 à 8 enfants, elle assure toutes les activités d’une famille: ménage, repas, éducation… 


L’association lui donne un logement et un budget fixe pour l’alimentation, l’hygiène et l’habillement. Les soins et la scolarité (en école privée) font partis des dépenses administratives de la structure. Le financement de ce village est à 70% réalisé par l’association SOS Village France, et à 30% par des dons du Maroc (bienfaiteurs, partenariat, parrainage…). Pour les activités extra scolaires, le village a des salles aménagées, une pour la musique, une pour le judo…


  le cours est ouvert aux enfants extérieurs, qui payent une participation et cela permet aux enfants du village d’avoir accès gratuitement à l’activité. Le principal besoin reste  la couverture des soins médicaux des enfants. Par exemple, un des enfants suit un traitement anti épileptique qui coûte 700 DH pour 20 jours, et le budget par enfant par mois est de 2700 DH. Ils font donc appel à des parrainages. Parrainer un enfant  revient à 100 DH par mois (environ 10 euros). Nous souhaitons prochainement réaliser une rencontre autour de jeux avec ces enfants, toujours dans l’objectif de l’échange culturel, avec l’ensemble de l’équipe étudiants infirmiers. Cela est en cours d’élaboration, nous vous donnerons des nouvelles !!!

Sabrina et Aurélia


jeudi 1 mars 2012

Week-end détente dans la région de Fès


   Nous avons eu la possibilité Marine, Sandra, Laura, Magali et moi de partir en weekend dans la région de Fès avec une trentaine d’étudiants de l’école Pigier, qui forme aux métiers de l’informatique.
   Nous sommes partis à 5h du matin le samedi avec un bus qui semblait avoir bien vécu…
Après 6h de route et plusieurs arrêts dus à la surchauffe du moteur, nous sommes arrivées dans la région d’Ifrane. Là nous avons eu le bonheur d’y découvrir un paysage enneigé. Nous avons tous retrouvé les joies de l’enfance grâce aux batailles de boules de neige et aux descentes en luges, nos pantalons s’en souviennent encore…





    Nous avons déjeuné à Ifrane de très bons Chawarama au poulet. C’est une très jolie ville  qui ressemble étrangement aux villes Canadiennes, c’est d’ailleurs ici que se trouve un palais royale.



   Après de multiples ATIKA….ATiKAWA (chant marocain) nous sommes arrivées à 18h dans nos supers appartements, avec eau chaude en continue…Nous étions logées à la périphérie de la ville, dans un centre de vacances. 
Le soir nous avons mangé sur place et participé à la soirée dansante organisée par Nordine, animateur et Marouane (en espérant que ça s’écrit comme ça) le dj !



    Les filles marocaines ont tenté de nous apprendre quelques mouvements de danse orientale, en vain… A vrai dire nous avions l’air un peu empotées face aux déhanchés de nos camarades, qui ont tout de même réussi à nous mettre dans l’ambiance.

   Le lendemain nous sommes allés à Fès. Arrivés là bas  nous avons passé quelques heures dans la médina pour dévaliser le Souk en boucles d’oreilles, babouches, cartes postales…Le tout accompagné d’une escorte d’étudiants marocains très patients… Ils nous ont gâtées d’excellentes pâtisseries typiques de Fès, qui a contribué à notre régime marocain. Les rues du souk sont très grandes, en montée !! C’est un endroit magnifique, plein de couleurs, et de senteurs différentes. Nous avons pu voir l’endroit où est tanné le cuir, du haut de la terrasse d’un magasin de sacs, babouches, et poufs en cuir.




   Nous avons pris notre déjeuner sur la terrasse d’un restaurant où nous avions une vue imprenable sur la ville de Fès avec kefta, tajine et pastilla.




   Puis nous avons repris la route pour Moulay Agour et ses sources chaudes. Il s’agit de thermes (source d’eau riche en souffre) réputées pour traiter toutes sortes de maladies de peau.

   L’autobus n’a pas supporté les onze heures de trajet du retour aux rythmes des tambours, chants et danses franco marocaines.






   La boite d’embrayage a laissé place à l’assistant du chauffeur qui, installait dans le moteur, changeait manuellement les vitesses sous les ordres du chauffeur. Nous avons pu apprendre un nouveau mot « douweeeeeeezz » qui veut dire « change »
Arrivée à El Jadida à 6h, réveil à 7h15 pour le départ au dispensaire, longue nuit de sommeil…

   Nous avons passé un agréable Week-end, nous avons eu la chance de voir la neige le samedi, et se réchauffer grâce au 30° de Fès dimanche.
Nous avons beaucoup échangé avec les étudiants marocains, nous avons chanté en français (Céline Dion, Lara Fabian, Zaho…) et en arabe, dansé, fait de la luge…
Ce week-end a été riche en émotions et mémorable.
Nous nous souviendrons de notre chauffeur au fort caractère, dragueur, souriant et surtout très prudent sur la route.




Claire et Marine

mardi 28 février 2012

Journée au Zoo de Rabat


Une nouvelle aventure nous attendait dès 6 heures du matin, samedi 25 février. Mohamed qui est notre lien avec le croissant rouge d’El Jadida nous a proposé une mission d’accompagnement pour apporter les premiers soins de secours (avec trois autres infirmières) lors d’une sortie au ZOO de Rabat pour les 200 enfants des employés de l’entreprise  Jorf Lasfar Energy Compagny. Nous nous sommes portées volontaires pour cette journée, notre intérêt était de rencontrer les enfants marocains dans un cadre différent du soin. La journée fut pleine de surprise et de rebondissement car nous étions à la fois animatrice, soignante, encadrante et maitresse comme nous surnommées les enfants… Nous avions chacune la responsabilité d’un groupe de filles qui nous a demandé  beaucoup d’énergie et d’improvisation, car  18 enfants âgés de 7 à 10 ans nécessitent toute une attention !!!

 Ces enfants sont pleins d’ambition, les garçons rêvent d’être médecins ou gendarme et les filles maîtresses d’école. Nous avons découvert une jeunesse attachante, la langue n’a pas été un problème pour échanger car le français est enseigné dès le plus jeune âge. Cette journée nous a permis de remarquer la différence sociale  entre ces enfants et ceux que l’on rencontre dans les dispensaires de soins.

Sabrina et Aurélia


samedi 25 février 2012

Système de Santé Marocain


Lors de notre première semaine de stage, nous avons eu la chance d’avoir une présentation du système de santé marocain par le Docteur Shrir, médecin responsable de la santé publique d’El Jadida. Ce système est composé de quatre secteurs : le secteur de santé étatique, le secteur  de santé mutualiste, le secteur privé et le secteur traditionnel. Le secteur de santé étatique correspond au ministère de la santé, au service de santé des forces armées royales et au service de santé relevant des collectivités locales.  Les secteurs  sont organisés comme en France, avec des établissements publics (hôpitaux, réseau de soins de santé de bases, laboratoires…), des établissements privés à but non lucratif et d’autres à but lucratifs.

Au cours de ce stage, nous sommes dans des centres de soins et dispensaire, du secteur public. Les missions de ces établissements sont entre autre d’apporter les soins de bases à la population alentour, d’assurer la couverture vaccinale, d’avoir accès aux moyens contraceptifs…  Ces établissements délivrent des prestations de soins gratuitement (sans avance de frais) et distribuent les médicaments (selon leurs stocks).

Pendant ces cinq semaines de stage, nous fonctionnons par binôme pour l’organisation du travail. Chaque binôme va dans un des centres, cinq centres du réseau de soins de bases nous sont affectés. Et chaque semaine, le binôme change d’établissement. Nous avons pu réaliser ce roulement grâce au Dr Shrir, aux représentants du Croissant Rouge et à notre accompagnateur Mr Caïd, vice président de la Croix Rouge du Bouscat.

La stratégie du système de santé marocain est double. Il existe une stratégie fixe, qui correspond au réseau de soins hospitalier (hôpital local, hôpital provincial, hôpital régional et centre hospitalier universitaire) et au réseau de soins de santé de base (dispensaire rural, centre de santé communal, centre de santé avec module d’accouchement et centre urbain). Puis il existe une stratégie mobile qui correspond à des équipes médicales, qui se déplacent en voiture ( 1 médecin, 3 infirmiers, 1 technicien d’hygiène, 1conducteur) à des points de contacts comme des écoles,  à des jours précis comme premier lundi de chaque mois, et aussi l’infirmier itinérant qui appartient à la stratégie mobile. Il se déplace dans les zones encore plus éloignées, parfois même à dos d’âne.

Ce système nous fait réfléchir à notre fonctionnement français. Le système de santé marocain insiste beaucoup sur le développement de la prévention primaire, et souhaite développer ces centres de soins de santé de base pour être au plus près de la population et de répondre à ses besoins. En France, nous constatons fréquemment la fermeture d’établissement de santé pour un regroupement, pour permettre une meilleure gestion, un accès à l’ensemble des techniques médicales dans le même lieu.

En plus des stratégies fixes et mobiles, il existe le mode participatif. Cela consiste à former des personnes appartenant à la médecine traditionnelle, à des soins de base ou des actions de prévention. Par exemple, les kablas, nommées aussi matrones, qui correspondent à la sage femme non diplômée, reçoivent du matériel de base ou accèdent à des formations. Un autre exemple, un enseignant d’école en milieu rural va recevoir une formation sur les IST (infections sexuellement transmissibles) et récupérer des moyens contraceptifs tels que les condoms (préservatifs). …. L’idée est de ne pas aller à l’encontre de ces traditions, mais d’apporter les moyens matériels et les formations aux professionnels pour qu’ils remplissent et/ou complètent  une mission du ministère de la santé.

Le contexte sanitaire marocain montre deux points important. Le premier problème sanitaire est la mortalité et la morbidité des femmes et des enfants. La cause principale est le manque de moyens et par conséquence un déficit de qualité. Mais on peut s’apercevoir d’une nette progression des indices de santé publique sur 40 ans ; quelques chiffres :

Espérance de vie : 49,1 ans en 1967    et      71,8 ans en 2004

Indice synthétique de fécondité : 6,9 enfants par femme en 1960 et 2,5 enfants par femme en 2004

Pour comparer, l’espérance de vie en France en 2011 est de 78,2 pour les hommes et de 84,8 pour les femmes (données : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon02229)

Face à ce constat, le ministère de la santé marocain a fixé des objectifs, que l’on observe afficher dans plusieurs dispensaires. Un de ces objectifs est la réduction de la mortalité maternelle à 50 pour 100000 naissances vivantes (actuellement, il y a 228 décès pour 100 000 naissances vivantes).

Au niveau de la province d’El Jadida où nous réalisons notre stage, la population est estimée à 1 148 000 habitants avec 821 000 en milieu rural. Pour l’ensemble de la population, les infrastructures publiques  sont de 3 hôpitaux (dont un spécialisé dans la prise en charge de la tuberculose) et d’une soixantaine d’établissements de soins de base ainsi que de 3 unités mobiles. Un dispensaire rural dans lequel nous travaillons, Sidi Bouzid, a une population cible de plus de 3000 personnes pour une équipe d’un médecine et de deux infirmières.

Un de nos objectifs à la fin de ces cinq semaines est de réaliser un compte rendu auprès des responsables des centres de soins pour  leurs faire part de nos remarques et  proposer, à partir de nos connaissances et de notre fonctionnement en France, des actions d’amélioration et un mode d’évaluation, toujours en prenant en compte leurs moyens matériels et humains.



 Aurélia et Sabrina

mardi 21 février 2012

Journée d’aide sanitaire et sociale auprès d’étudiants en situation précaire dimanche 19/02/12


   Nous avons participé à une action organisée par la fondation Kafalat Attalib la journée du dimanche. La directrice de la fondation est entrée en contact avec nous (Marine et Claire) par le biais d’une des infirmières du centre de santé Derb Ghalef où nous étions en stage la première semaine. Elle nous a proposé de se joindre à eux avec deux autres étudiants du groupe. Nous avons été très enthousiasmées par ce projet. Nous y sommes allés avec Julia et Aurélia, elles aussi très emballées.  

   Cette fondation vient en aide aux étudiants universitaires les plus démunis. Ils ont une bourse de 400 dirhams/mois par l’état soit environ 40€/mois. La fondation leur apporte un soutien scolaire, une aide vestimentaire, des paniers mensuels pour subvenir aux besoins alimentaires de base, une initiation à l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de la communication, une mise à niveau et un soutien en langue française, une prise en charge ou aide pour l’acquisition de polycopiés et manuels ainsi qu’une aide et assistance médicale. 

   
   325 étudiants âgés de 18 à 26 ans se sont présentés ce jour.  Leur journée s’est déroulée en plusieurs temps. Ils ont tout d’abord assisté à une conférence où la fondation a présenté ses actions puis ils sont passés au stand infirmier composé de nous quatre et de deux infirmières, ainsi qu’au stand médical composé de sept médecins généralistes et étudiants en médecine. Pour finir, des denrées alimentaires (huile d’olive, de tournesol, sucre, thé, café, boîte de sardine, riz, pois chiches, pâtes, concentrés de tomates) et  des produits d’hygiène (dentifrice, serviettes hygiéniques et savon) leur ont été distribués. 




   Le stand infirmier consistait à relever la tension artérielle, la taille et le poids des étudiants et à réaliser des tests d’acuité visuelle. Malgré la barrière de la langue, nous avons pu communiquer et échanger avec eux sur leurs études et leurs habitudes de vie. Après ces discussions, nous pouvons dire que la population féminine ne pratique pas ou peu d’activité physique. Lors de cette journée, nous avons relevé des chiffres élevés de tension artérielle allant jusqu’à 220 mmHg systolique. L’hyper tension artérielle est un  problème majeur de santé publique au Maroc. Nous avons également remarqué que des problèmes d’hygiène (odeurs corporelles, dentition) sont présents et nombreux dans cette population.
   
   Cette action nous a permis de poursuivre  notre découverte de la santé au Maroc et des moyens mis en œuvre pour venir en aide à la population. Le rythme fut très soutenu mais l’échange que nous avons eu avec tous ces étudiants nous a  beaucoup plu.  
   
   Si vous souhaitez aider ces étudiants, vous pouvez contacter la fondation : kafalatatalib@gmail.com   www.kafalatattalib.org. Vous avez la possibilité de parrainer un étudiant marocain via la fondation.


   Merci à la fondation Kafalat Attalib de nous avoir fait participer à cette expérience et merci à eux pour leur accueil chaleureux. 

Marine et Claire